Lors de l’assemblée plénière du conseil de développement et du Pays de Brest, Laurent Charbonnier, responsable des études et de l'information économique à la CCI de Brest a présenté une étude réalisée en 2014 sur la filière algues du Pays de Brest. Cette étude cofinancée par le Conseil Régional de Bretagne au titre du prgramme Breizh'alg et la CCI de Brest a été conduite selon une démarche participative avec un comité de pilotage comprenant les représentants des professionnels de la filière, ainsi que les instances concernées par le sujet sur le Pays de Brest. Au niveau de l’association PREVER, constatant que cette filière est méconnue, même sur notre territoire, nous présentons ici les principales conclusions de cette étude.

Une richesse exceptionnelle sur notre territoire

Lien avec le film : http://www.cinema-le-bretagne.org/content/je-suis-algue-0

Comme toute filière, la filière algue comprend des activités de production (l’amont), de transformation (le centre), de commercialisation (l’aval) et des activités support (la logistique, la recherche …).

La filière connait, bien sûr quelques faiblesses, mais la liste de ses atouts est impressionnante. La principale richesse réside non seulement dans un gisement important et diversifié mais aussi dans un savoir-faire qui s’est enrichi au cours des générations avec une tradition goémonière forte. Un tissu économique s’est développé au fil du temps avec les entreprises de transformation présentes sur le territoire. Les infrastructures existent, y compris pour l’exportation, avec le port de commerce de Brest par containeurs et même l’aéroport de Brest Bretagne pour les produits à forte valeur ajoutée. La filière peut bénéficier de l’appui de compétences techniques et scientifiques de proximité. La profession est organisée avec trois organismes représentatifs des différents maillons de la filière : la commission «activités goémonières » du Comité Régional des Pêches Maritimes CRPMEM (représentant les goémoniers), le syndicat des récoltants professionnels  d’algues de rive de Bretagne (représentant les récoltants d’algues de rive), la chambre syndicale des algues et végétaux marins (représentant plus particulièrement les entreprises de transformation). Les produits issus de cette filière connaissent actuellement une demande croissante et bénéficient d’une image positive « nature » de la pointe bretonne. Tous ces atouts peuvent être valorisés dans la stratégie actuelle du Pays de Brest orientée vers un renforcement de l’identité maritime et des compétences dans le domaine de la mer.

Une  filière qui bénéficie de nombreux atouts

Mai 2015

La filière algues sur le Pays de Brest passée à la loupe par la CCI de Brest

Les composantes classiques d'une filière qui compte près de 600 emplois.

L’étude a été importante, non seulement au niveau de l’état des lieux (80 interviews ont été réalisées) qui permet une bonne connaissance de la filière, mais aussi au niveau des préconisations d’actions. L’étude a été supervisée par un comité de pilotage qui a pris connaissance, par étapes, des résultats et qui a travaillé sur les actions à mettre en place. Les trois instances représentant la profession ont participé activement au comité de pilotage et ont pris une part active à l’élaboration du plan d’actions pour l’avenir. Le plan d’actions se décline dans le détail au niveau des activités de récolte, de culture, de transformation et de commercialisation des algues. Au final, cette étude se présente comme une démarche originale, menée à titre expérimental sur le Pays de Brest avec l’idée de transférer ce type de démarche ailleurs en Bretagne.

Lien avec l’étude : http://www.conseil-developpement-brest.fr/images/pdf/ap20150409/CCIalgues.pdf

 

 

 

La Bretagne et plus particulièrement le Pays de Brest est la première région française et même européenne pour le gisement en algues marines. C’est une situation exceptionnelle non seulement par la quantité mais aussi par la diversité des algues récoltées et leur transformation. De plus, depuis plusieurs générations, que ce soit pour la récolte ou pour la transformation, on a acquis des savoir-faire sur notre territoire. C’est une vraie chance  pour l’économie locale, car il y a un fort potentiel de développement en valeur ajoutée et en emploi. Plusieurs espèces d’algues existent, certaines récoltées en mer par des bateaux équipés de scoubidous ou de peignes, d’autres plus nombreuses, récoltées manuellement sur les côtes. Il faut aussi signaler l’apparition récente des fermes aquacoles (deux actuellement sur le Pays de Brest) qui fonctionnent par concession comme des parcs à huître. Le constat est qu’à côté des algues vertes associées à la pollution, il y en a beaucoup d’autres qui connaissent des valorisations diverses et évoluant au fil du temps. Pour avoir un aperçu de ce panorama, nous conseillons de visionner le film « je suis algue»réalisé par l’association « Cinéma le Bretagne (Saint Renan) » pour la maison de l’algue (Lanildut).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Une étude-action