L’AAPPMA (Association Agréée de Pêche et du Milieu Aquatique) du Pays des Abers Côte des Légendes compte 1 000 adhérents passionnés par la pêche bien sûr, mais aussi engagés dans une mission publique de protection du milieu aquatique réalisée grâce à l’engagement bénévole des adhérents. Créée en 1994 par la fusion de deux associations locales, l'association couvre 53 communes, gère plus de 800 km de rivières de leurs sources à la mer et 5 étangs. Nous avons rencontré son président Luc Foucault et son vice-président René Le Gall pour qu’ils nous présentent leurs activités.

Des rivières de 1ère catégorie principalement

Une gestion patrimoniale de la rivière plutôt que le repeuplement

Aujourd’hui un constat s’impose : la qualité de l’eau des rivières de notre territoire s’est beaucoup améliorée. C’est le fruit des efforts réalisés par tous durant plusieurs années : les agriculteurs, en premier lieu, mais aussi les collectivités locales avec l’amélioration des dispositifs de traitement des eaux usées et même les particuliers. La situation est telle que les saumons de pleine mer remontent nos rivières pour se reproduire. Pour la pêche, nous avons mis en place une réglementation basée sur le système des quotas pour restreindre la pêche du saumon et de la truite qui sont les poissons-fétiches des rivières de notre territoire.
La distribution de carnets de captures pour la truite nous a permis de suivre l'évolution de leur nombre et de leur taille. Ainsi, dès 2005, on a adopté une maille de 23 cm (au lieu de 20) pour la truite.
Au cours des 15 dernières années, nous avons recensé les aires de reproduction des truites et des saumons ainsi que les obstacles à la migration. Nous avons réalisé différents aménagements pour permettre la remontée des poissons.

L’amélioration de la qualité de l’eau : une réalité !  

La lutte contre les pollutions par le dialogue

Notre politique en matière de lutte contre les pollutions est résolument tournée vers le dialogue avec les différentes composantes du milieu rural. L'expérience prouve que le dialogue est autrement plus constructif que les critiques. Soucieuse de la nécessité du développement économique, l'association ne cherche pas de conflits mais privilégie le dialogue constructif avec tous les acteurs quels qu'ils soient. Notre but est de restaurer au mieux le millieu aquatique qui a beaucoup souffert pendant des décennies et qui est en train de nettement s'améliorer grâce notamment aux efforts réalisés par les agriculteurs. Cest important de savoir le reconnaitre ! »               

Lien avec des sites

http://www.aappma-aberslegendes.org/

http://www.peche-en-finistere.fr/accueil-peche-en-finistere.html

 

En 2013, L’AAPPMA du Pays des Abers Côte des Légendes a reçu le prix d’honneur Charles Ritz pour la gestion patrimoniale de la rivière

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Novembre 2014

"Les saumons et les truites remontent à nouveau nos rivières,
preuve de l’amélioration de la qualité de l’eau !" 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Le territoire de notre association est étendu : de la Côte des Légendes au Nord à la voie express au Sud, de Brest à l'Ouest à Tréflez à l'Est. Il présente, en plus, la particularité de posséder une part importante de  rivières de 1ère catégorie (95% de notre territoire). Nos trois plus importants cours d'eau et leurs affluents sont classés "rivières à saumons" : la Flèche, l'Aber Wrac'h et l'Aber Benoît. Les autres rivières ainsi que les étangs de Kerléguer (Brest), de Bourg-Blanc, du Pont (Brignogan) et l'aval du Quillimadec sont classés en 2ème catégorie. On peut y pêcher des sandres, brochets, perches et autres poissons blancs.

 

 

Le territoire de l'AAPPMA du Pays des Abers Cote des Légendes

Le saumon et la truite de mer sont les principaux poissons pêchés

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Depuis 30/40 ans, nous nous occupons de l’entretien des rivières. Auparavant, c’était les agriculteurs riverains qui s’en occupaient. Au fil du temps, ils ont abandonné cette tâche, car elle n’était pas suffisamment rentable. Nous, pêcheurs, nous avons pris le relais, tout simplement pour pouvoir passer pour pratiquer notre loisir. De ce fait, nous avons commencé à regarder de plus prêt ce qui se passait dans ce milieu. Au cours des années 80/90, nous avons constaté une nette détérioration de la qualité de l’eau, ce qui se traduisait, pour nous, par une forte diminution des poissons. Durant cette période, nous avons agi à deux niveaux. Tout d’abord, nous avons repeuplé nos rivières en poissons, c’était un palliatif pour continuer à pratiquer notre loisir! D’autre part, nous avons interpellé, avec d’autres, sur la détérioration de la qualité de l’eau et nous avons participé aux différents programmes de reconquête de la qualité de l’eau (le président de l’AAPPMA siège au bureau du SAGE (Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau)). A partir de cette période, nous nous sommes orientés vers une gestion patrimoniale des rivières en privilégiant l’amélioration des conditions de milieu de la rivière pour que le poisson se reproduise naturellement. Nous avons atteint notre objectif dans les années 2000. Progressivement nous avons abandonné le repeuplement, nous avons, d’ailleurs, constaté qu’il était relativement inefficace. Selon les sondages que nous avons réalisés, le taux de réussite n’était que de 2/1000 !

 

 

 

 

 

 

 

un pêcheur de saumon

 

 

 

 

 

 

 

un aménagement (une bassine) pour permettre la remontée des poissons

 

 

La nécessité de restaurer et d'entretenir les rivières n'est plus à démontrer : meilleur drainage des terrains, risques d'inondations diminués, maintien du courant et du biotope indispensable au développement des salmonidés, approches des berges facilitées, etc. En somme, tout le monde en profite, le riverain, le pêcheur, les poissons….
Nos chantiers débutent en mai pour se terminer au milieu de l'automne. Le samedi toute la journée pour la restauration, le mercredi matin pour l'entretien. Tout le matériel est fourni (débroussailleuses, tronçonneuses, fourches, etc.) à l'exception de l'huile de coude, principal ingrédient de notre efficacité, qui reste à la charge de nos bénévoles.
En contre partie, nous fournissons le casse-croûte de 10 h, le pique-nique de midi et les boissons à volonté.
De plus, pour 10 demi-journées de participations à ces journées de travaux champêtres, l'AAPPMA offre gracieusement le permis complet pour l'année suivante.
Pour beaucoup de chantiers, nous bénéficions de l’appui d’agriculteurs riverains. Grâce, à leur disponibilité et à leur matériel, les chantiers gagnent en efficacité, et ils permettent aussi de nouer le dialogue entre agriculteurs et pêcheurs

La restauration et l’entretien des rivières par des bénévoles

Les chantiers de restauration et d’entretien des rivières sont réalisés de mai à l’automne. C’est un travail de bénévoles, aidés parfois par les agriculteurs