Le 7 juin, l’association PREVER a participé à une visite de la station de pompage de Pont ar bled (située entre Landerneau et Landivisiau). Cette visite se déroulait à l’occasion d’une présentation de la plaquette sur les risques de pollutions accidentelles réalisée par le syndicat d’eau de l’Elorn en concertation avec l’administration et les principales organisations agricoles intervenant sur le bassin versant. La visite de la station a été organisée par Eau du Ponant.

Une plaquette sur les risques de pollutions accidentelles

Eau du Ponant, la nouvelle société qui a pris le relais de Veolia pour la gestion de l’eau

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Le syndicat d’eau du bassin versant de l’Elorn a orchestré une concertation entre les services compétents de l’Etat et des représentants des agriculteurs et des principales organisations agricoles intervenant sur le bassin versant de l’Elorn avec l’objectif de  finaliser une plaquette sur les risques de pollutions accidentelles existant sur une exploitation agricole. Après la phase « lutte contre les pollutions diffuses existant sur une exploitation agricole », phase assez longue  (les années 2000/2010) qui a comporté plusieurs actions : la mise aux normes des exploitations d’élevage, le traitement des excédents de lisier, la généralisation des plans de fumure …, on en vient à la lutte contre les pollutions accidentelles. Deux outils ont été mis au point : une plaquette qui présente les points à surveiller et une fiche de diagnostic pour faire le point sur chaque exploitation. Souhaitons que cette initiative limite les cas de pollutions accidentelles. Le risque 0 n’existe pas, mais on peut éviter des accidents en veillant à certains points essentiels.

juin 2013

Station de pompage de Pont ar bled sur l’Elorn : de l’eau de la rivière à l’eau potable du robinet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

« Eau du Ponant » est une société publique locale à quatre actionnaires : BMO (Brest Métropole Océane), le SIDEP de Landerneau, le syndicat de Kermorvan , le syndicat du Chenal du Four. Le capital de la société est composé à 100 % de fonds publics. Les territoires concernés sont les 8 communes de BMO (Brest Métropole Océane), les 4 communes faisant partie du SIDEP de Landerneau, les 7 communes du Pays d’Iroise approvisionnées par le syndicat d’eau de Kermorvan, les 5 communes faisant partie du syndicat du Chenal du four. La société compte 130 personnes, dont 80 repris à Véolia, 20 provenant de BMO et 30 créations de poste. Leur mission est de gérer l’eau « du pompage en rivière jusqu’au compteur d’eau » : cela recouvre la station de pompage et tout le réseau de distribution.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un double contrôle sur eaux brutes et eaux distribuées

 

 

La surveillance de la qualité de l’eau est la préoccupation permanente du personnel qui y travaille. En fin de circuit, la qualité de l’eau est testée par le passage dans un aquarium dans lequel vivent des poissons. L’installation est telle que toute l’usine s’arrête dès qu’un poisson meurt ! Par ailleurs des prélèvements réguliers sont effectués d’une part par le service public (Agence Régionale de la Santé) en charge de la qualité de l’eau et aussi par le gestionnaire de la station. Ces contrôles portent non seulement sur l’eau distribuée pour vérifier la potabilité, mais aussi sur les eaux brutes, ce qui donne un aperçu de l’évolution de la qualité de l’eau de la rivière.

 

 

La station de Pont ar bled réalise un certain nombre d’opérations

Le schéma ci-dessous présente la station de Pont ar bled. Cette station comprend plusieurs parties :

Depuis1993, on est dans une phase de baisse tendantielle des nitrates dans les eaux brutes. On se situe désormais entre 30 et 40 mg/l

 

La norme pesticide eau potable est de 0,1 µg/l. Le graphique ci-dessus présente les résultats des eaux brutes (prélevées en rivière). On constate une très grosse amélioration depuis 2000.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Pour en savoir plus

 

Le circuit des eaux brutes :
L’eau est pompée dans la rivière (1).  Elle passe par un premier filtre pour les branchages. Ensuite, le sable en suspension est retenu dans un bassin (3).  Elle est orientée vers un grand réservoir enterré (4). Une grande réserve d’eau brute (2) existe, elle est utilisée quand une pollution accidentelle survient dans la rivière.
La clarification de l’eau :
La clarification de l’eau démarre par une pré-ozonisation (5), c'est-à-dire une première désinfection, et est suivie d’une coagulation-floculation qui est un procédé physico-chimique qui permet d’isoler les matières en suspension et de les faire décanter (6) (7) (8). Ensuite l’eau passe par des filtres à charbon actifs, opération qui permet de retenir les produits chimiques pouvant être contenus dans l’eau (manganèse, produits phytosanitaires …) (9). Ces filtres sont lavés régulièrement.
La phase de désinfection, correction et minéralisation :
La désinfection de l’eau se fait par ozonisation (10). Ensuite on apporte de la chaux pour obtenir un certain ph et de l’eau de javel pour combattre les bactéries. Après ces traitements, l’eau est stockée dans une réserve de 2500 m3 (11) avant distribution dans le réseau.
Le traitement des boues :
Les boues et l’eau sale des filtres commencent par être stockées sur des aires de stockage (13) (14). Ensuite elles passent dans une centrifugeuse pour les rendre plus solides (15). La phase suivante est un apport de chaux (17) qui a deux fonctions : désinfecter le produit et en faire un amendement calcaire qui peut être valorisé de manière agronomique dans les champs. Un plan d’épandage des boues de 500 ha existe entre trois agriculteurs voisins.

Rubrique «qualité de l’eau » du site preverasso
Lien avec le site internet « Eau du Ponant » : https://www.eauduponant.fr/
Lien avec le site internet du syndicat d’eau de l’Elorn : http://www.syndicat-bassin-elorn.fr/